29/05/2021 A la recherche d'Hector Guimard avec Caroline et l'Histoire de l'Art
Le Castel-Béranger 14 rue Jean de la Fontaine
Le “Castel Béranger” est l’une des toutes premières œuvres de Guimard, alors qu’il n’a même pas 30 ans (1898). Malgré de vives protestations d’un certain public choqué par l’exubérance du style, le jeune architecte obtiendra avec le Castel Béranger le 1er prix de la plus belle façade de la ville de Paris.
Cet immeuble, à l’origine du succès de Guimard, est aussi considéré comme l’œuvre fondatrice du mouvement Art Nouveau.
Le «Castel Béranger » sera surnommé, par certains, le « Castel Dérangé ».
Ensemble de brique, de meulière, de métal et de pierre.
Les plus belles pièces restent sans aucun doute les balcons en métal, somptueusement ouvragés, les hippocampes en fer qui grimpent le long de l’immeuble et la porte d’entrée, qui rappelle beaucoup un autre architecte très libre du début du XXe siècle, l’espagnol Gaudi.
Quelques détails du Castel-Béranger
Immeuble de rapport rue Agar
Hôtel Mezzara 60 rue Jean de la Fontaine
La rue Jean de la Fontaine concentre un grand nombre d’immeubles réalisée par Hector Guimard. Le Castel Béranger, les immeubles des n° 17, 19, et 21 et le superbe Hôtel Mezzara, construit en 1910.
Hôtel Particulier construit pour Paul Mezzara, industriel du textile Vénitien, ce bâtiment n’est pas le plus exubérant de l’architecte, mais réunit néanmoins toutes les marques de son style : détails de décoration, inspiration moyenâgeuse, travail de la ferronnerie.
Aujourd’hui propriété de l’État, il est actuellement proposé à la location...
Mais pas la peine d’espérer profiter de ces lieux inhabités depuis 2015 comme un locataire habituel. L’État en reste propriétaire. Il s’agit là de signer un bail administratif de valorisation, à savoir un contrat très long (50 ans en l’occurrence) où l’occupant s’engage à remettre en état et à entretenir le bien. Une formule qui existe depuis 2010 et qui doit permettre de ménager l’intérêt de l’État comme du locataire.
Immeuble Guimard 18 rue Heine
Immeuble Guimard
18 rue Heine
L'immeuble du 18, rue Henri Heine, construit sur un terrain lui appartenant, marque un nouveau tournant dans l’œuvre de Guimard; l'Art Nouveau est défunt, rejeté aux oubliettes; les architectes tournent leur regard en direction du Bauhaus.
Hôtel particulier 3, square Jasmin 1922
Cette maison haute de trois niveaux est le témoin d'un lotissement qui n'a finalement jamais vu le jour. La plupart des éléments ont été usinés avant d'être montés ici. La façade est en brique de béton et en ciment moulé, recouverts d'un simple enduit blanc, les menuiseries sont en bois et les appuis des fenêtres, d'un modèle sobre, en fonte. La toiture, de finition brute, est en zinc.
Immeuble Jassédé 142 avenue de Versailles 1903
L’architecture est très animée par le jeu de symétrie, les autres détails décoratifs, les linteaux et les ferronneries des fenêtres et des balcons reçoivent un traitement original.
A l’intérieur, le vestibule reçoit des moulures à motif floral sur les murs et au sol une mosaïque à décor de lignes fluides abstraites.
Villa Jassédé 41 rue Chardon Lagache 1893
Hector Guimard rejette ici toute symétrie classique tant pour la toiture que les façades. L'architecte est depuis la Renaissance, le premier constructeur à associer la pierre à des céramiques comme c’est également le cas pour la meulière dans le Castel Béranger.
Utilisation de briques, pierres meulières, crépis, terres cuites et grès émaillé, fabriqué par la maison Muller, d’après des dessins de Guimard.
Merci à Caroline et à l'Histoire de l'Art pour cette très jolie balade.