11/01/2023 Expo Art et Préhistoire (Musée Homme)

Vénus de Lespugue

Ivoire de mammouth

-27000 ans Lespugue (Haute-Garonne)

Cette statuette est l'une des Jocondes de l'art préhistorique. Sa structure en losange est caractéristique de la culture gravettienne (Paléolitique supérieur) qui s'est diffusée du Sud-ouest de la France jusque dans les plaines de l'Oural en Russie. Sculptée sur toutes ses faces dans de l'ivoire de mammouth, elle garde les stigmates du coup de pioche qui l'a mise à jour en 1922. De dos, les stries gravées sous ses fesses ont pu faire penser à un pagne, lequel, la statuette retournée, deviendrait chevelure... Défiant le bon sens anatomique, Lespugue ne cesse de fasciner depuis sa découverte.

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Plaquette de la Marche, tête de profil

Calcaire, vers -17000 ans, Grotte de la Marche (Vienne)

Les traits de ce visage gravé de profil sont l'une des plus émouvantes traces parvenues jusqu'à nous de l'un de nos ancêtres du Paléolitique. Il fait partie d'un rare ensemble de portraits gravés sur plaquette, découvert en 1937 au fond de la grotte de La Marche. 

Si la signification des marques que l'individu porte sur les joues reste un mystère (peinture corporelle ou scarifications ?), l'habileté de l'artiste se lit dans la précision du tracé et le contrôle du geste.

Courbes généreuses

Une centaine de sculptures féminines de la culture gravettienne ont été découvertes des pyrénées jusqu'en Sibérie.

Leur poitrine, comme leurs hanches et leurs fesses, est volumineuse. Inscrites dans un losange, elles se caractérisent par une unité formelle, malgré la diversité de leur provenance. Cette communauté de formes s'est diffusée pendant plusieurs milliers d'années. Cependant, des particularités régionales rendent unique chacune d'elles, par la précision du détail et le geste de l'artiste.

Silhouettes filiformes

Les représentations féminines réalisées durant la période magdalénienne évoluent vers des formes de plus en plus schématiques. La simplification des détails anatomiques, qui va partois jusqu'à l'absence de poitrine, de ventre ou de cuisses, dessine un corps presque abstrait. Cette convention figurative se développe dans toute l'Europe occidentale à partir de -21000 ans. La similarité de formes entre toutes ces Vénus magdaléniennes a peu d'équivalents dansles autres corptus de la production artistique préhistorique.

Statuette féminine dite "Venus de Tursac"

Calcite, vers - 26000 ans Tursac (Dordogne)

Statuette féminine dite "Vénus brune de Grimaldi"

Stéatite brune, -26000ans, Grimaldi (Italie)

Cette statuette est représentative du style des Vénus gravettiennes. Sculpé dans une pierre tendre, le volume de ses seins, de ses fesses et de son ventre dessine une silhouette aux attributs sexuels généreux.

Vénus impudique

Ivoire de mammouth, -17000 ans, Laurerie-Basse (Dordogne)

Véritable icône, cette statuette est la première représentation humaine préhistorique découverte en France en 1863 par le marquis de Vibraye. Il la surnomme 'l'idole impudique", en référence à la gravure très nette de sa vente vulvaire. Les détails corporels de cette sculpture sont d'une grande finesse : dessin du pli de l'aine, hanches modelées, jambes longues et galbées. Elle représente un corps féminin stylisé proche des formes féminines schématiques connues à la fin de l'époque magdalénienne.

Frise de lions gravée

os (côte), -17000 à -14000 ans, Alliat (Ariège)

Les lions gravés sur ses fragments d'os forment une frise qui s'inscrit parfaitement dans la forme horizontale de la pièce. Une hypothèse suggère qu'il pourrait s'agir d'un même félin, dont les représentations successives figurent le mouvement de la course. L'attitude dynamique du lion au centre est saisie sur le vif : alors que les pattes avant sont tronquées, les pattes arrière sont complètes, en pleine extension, et la queue est relevée. De nombreux détails, incisés plus finement, figurent les oreilles, l'oeil, le nez et la gueule.

Vénus de Laussel dite "Vénus à la corne"

Calcaire ocre, -29000 ans, Marquay (Dordogne)

Cette Vénus, l'un des chefs-d'oeuvre de l'art paléolithique, faisait initialement partie d'un ensemble de cinq bas-reliefs mis au jour dans l'abri de Laussel, en Dordogne, sur une surface de 30m2. Lors de sa découverte en 1909 elle fut folontairement arrachée de la paroi sur laquelle elle avait été sculptée. Elle date du Gravettien, période riche en représentations féméinines. Sa silhouette nue, vue de face, posant une main sur son ventre et tenant un objet ressemblant à une corne, présente une posture originale et sans équivalent parmi les autres Vénus de la même époque.

Plaquette aux chevaux et plaquette à l'aurochs rayonnant

Schiste - 14000 ans, Plougastel (Finistère)

Depuis 2013, plus de 60 plaquettes gravées ont été découvertes sur ce site du Finistère. La plaquette gravée d'une tête d'aurochs est entourée de traits rayonnants qui lui confèrent une aura particulière ; son revers est orné d'un aurochs associé à des chevaux partiellement visibles. L'autre plaquette est gravée d'un cheval isolé. Son revers présente davantage de motifs : deux chevaux superposés et un poulain.

Plaquette aux chevaux et plaquette à l'aurochs rayonnant

Mannequin pédagogique d'accouchement de Mme du Coudray (1714-1789) 

Original exposé au musée Flaubert de Rouen

France 18è

En Europe, la naissance commence à se médicaliser au 18é siècle. De nos jours, les avancées de la procréation médicalement assistée bouleversent nos représentations de la conception : il est désormais possible d'engendrer un enfant en dehors d'un rapport sexuel.

Pour autant, le reours à des figures protectrices invoquées pour assurer la fertilité n'a pas disparu. Individuelles, familiales ou religieuses, elles coexistent avec les avancées des techniques de fécondation.